Leopold KRETZ
janvier 5, 2019
Jacques LIPCHITZ
janvier 5, 2019

Henryk KUNA

WARSAW 1885 – TORUN (POLAND) 1945

Henryk Kuna naît dans une famille orthodoxe. Il étudie initialement dans le but de devenir rabbin, mais il découvre son talent artistique et décide plutôt de poursuivre une carrière de sculpteur. Il étudie alors la sculpture à Varsovie. Il s’inscrit ensuite à l’Académie des beaux-arts de Cracovie. Il y rencontre de nombreux artistes qui deviendront ses amis et dont beaucoup adhéreront à Rytm (« rythme »), mouvement artistique créé en 1921 par plusieurs artistes, dont Kuna, et qui aspire au développement d’un art polonais combinant modernité et classicisme.

Il se rend à Paris en 1903 et en 1910 afin d’apprendre la maîtrise des techniques de taille de la pierre et du marbre. Il y vit de 1911 jusqu’au début des années 1930. Kuna est choisi, avec d’autres artistes tel Teodor Axentowicz, pour représenter la Pologne à la XIIe Biennale de Venise en 1920. Le sculpteur, qui est déjà un artiste établi, connaît la consécration lorsqu’une exposition personnelle est organisée en son honneur à Londres en 1922. Il produit de nombreux monuments publics en Pologne, sculptant le marbre et l’ébène. Ainsi, dans les années 1930, il réalise la statue du héros polonais Adam Mickiewicz pour la ville de Vilnius. Cette sculpture sera détruite lors de l’invasion de la Pologne par les nazis en 1939. En 1936, Kuna quitte Varsovie pour Vilnius, où on lui offre un poste éminent au département de sculpture des Beaux-Arts. Après la guerre, il donne des cours de sculpture monumentale à l’université de Torun.

Stories of Jewish Artists of the School of Paris 1905-1939

FRENCH-ENGLISH

Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.

From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.