Chana Gitla KOWALSKA
janvier 3, 2019
Roman KRAMSZTYK
janvier 3, 2019

Nathalie KRAEMER

PARIS 1891 – DÉPORTÉE À AUSCHWITZ 1943

Issue d’une famille juive polonaise, Nathalie Kraemer est née à Paris où ses parents étaient venus se réfugier. Dès son plus jeune âge, elle s’intéresse aux arts plastiques et à la poésie. En 1926, elle gagne un prix littéraire et publie un ouvrage (aujourd’hui introuvable) intitulé Rising Voices.

Elle consacre la majeure partie de son temps à la peinture et participe à plusieurs expositions au Salon des Tuileries et au Salon des indépendants. Elle est particulièrement productive entre 1936 et 1938. Pendant la guerre, Nathalie Kraemer se cache mais continue à peindre. En 1943, elle est arrêtée et déportée à Auschwitz. Un certain nombre de toiles ont été sauvées par un collectionneur, M. Granziani. Aujourd’hui ses tableaux sont conservés en Israël, à l’université de Haïfa (collection Oscar Guez), et au musée du Petit Palais de Genève.

Stories of Jewish Artists of the School of Paris 1905-1939

FRENCH-ENGLISH

Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.

From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.